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Les marchés étrangers pourraient nuire aux forêts aux États-Unis La demande de granulés de bois pour l'énergie de la biomasse a considérablement augmenté dans le monde, en particulier en Europe où la combustion du bois est traitée comme une énergie renouvelable et fortement subventionnée.
La société britannique Drax Group prévoit de construire une usine de granulés de bois de 450 000 tonnes par an à Longview.
Peter Riggs, directeur de Pivot Point, une organisation à but non lucratif basée dans l'État de Washington, a déclaré que la région possédait un secteur du bois productif. "Cette nouvelle usine de granulés de bois proposée pour Longview est très différente", a souligné Riggs. "Tout d'abord, ce n'est pas pour le marché intérieur, ce n'est pas la fabrication de granulés pour les poêles domestiques. Cela représente une source substantielle et entièrement nouvelle de demande de fibre de bois pour l'exportation."
Riggs a déclaré qu'une grande partie de la biomasse serait destinée à l'Asie. Son organisation a signé une lettre, avec plus de 100 autres aux États-Unis et au Canada, appelant l'Union européenne à cesser d'inciter à brûler du bois comme énergie renouvelable.
Laura Haight, directrice des politiques américaines pour le Partnership for Policy Integrity, a déclaré que malgré son étiquette d'énergie renouvelable, la combustion du bois provenant des forêts est l'une des pires activités pour l'environnement. Il libère des émissions lorsqu'il est brûlé et élimine les arbres qui stockent le carbone. L'organisation de Haight a également signé la lettre à l'Union européenne, l'exhortant à ne plus classer la biomasse forestière comme renouvelable. "C'est l'argent qui pilote ce système", a affirmé Haight. "S'ils changent cette politique, alors cela ne sera plus subventionné, et nous pouvons voir un avenir meilleur pour nos forêts et notre climat."
Riggs a noté que l'énergie solaire et éolienne était subventionnée et que les coûts avaient considérablement diminué. Cependant, il n'en va pas de même pour la biomasse forestière. Il a souligné que les exploitants d'usines ont eu du mal à réduire les coûts liés à l'approvisionnement, au transport et à la combustion des biocombustibles.
"S'ils vont le subventionner, vous devez en quelque sorte le subventionner pour toujours", a soutenu Riggs. "Mais avec l'éolien et le solaire, ceux-ci sont déjà compétitifs en termes de coûts."
(Photo par Annie Spratt sur Unsplash)